5 mai 2020
Pour la première fois depuis plusieurs décennies, les prisons françaises ont connu, fin avril 2020, un taux d’occupation global inférieur à 100 %. Il ne s’agit là que d’une moyenne, et le taux d’occupation des maisons d’arrêt reste supérieur à 110 % (certaines d’entre elles connaissant une densité de près de 150%). Le principe de l’encellulement individuel est encore loin d’être respecté. Néanmoins, le passage de cette barre symbolique démontre qu’il est possible de réduire la surpopulation pénale de manière efficace et rapide.
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté a saisi la ministre de la justice pour lui demander que cette situation inédite soit mise à profit pour résorber définitivement la surpopulation carcérale.
Pour y parvenir, il est nécessaire de combiner des mesures ponctuelles, visant à consolider rapidement le mouvement très largement amorcé de réduction de la population carcérale et des mesures de long terme permettant de respecter durablement la capacité d’accueil des établissements pénitentiaires, par la mise en œuvre notamment d’une procédure contraignante de régulation carcérale.