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Rapport de visite du centre hospitalier de Coulommiers (Seine-et-Marne)

Rapport de visite du centre hospitalier de Coulommiers (Seine-et-Marne)

Observations du ministre de la santé – CH de Coulommiers

Suivi des recommandations à 3 ans – Centre hospitalier de Coulommiers

 

SYNTHESE

Cinq contrôleurs ont effectué une visite du pôle de psychiatrie de l’hôpital de Coulommiers (Seine-et-Marne) du 4 au 8 avril 2016.

Un rapport de constat a été adressé les 26 juillet et 4 août 2016 au chef d’établissement, au médecin chef de pôle et au président du tribunal de grande instance de Meaux. Le directeur de l’hôpital, le chef de pôle et le président du tribunal ont transmis leurs observations les 2 et 5 septembre 2016.

Le pôle de psychiatrie dispose de quarante-huit lits seulement pour répondre aux besoins de deux secteurs, majoritairement ruraux, représentant 107 000 habitants (soit un équipement inférieur à la moyenne nationale et d’Ile-de-France). Il reçoit un nombre important de patients en soins sans consentements (de l’ordre de 20 % des hospitalisations complètes).

Il se caractérise également par d’importantes difficultés à recruter des médecins psychiatres expérimentés.

Le bâtiment, construit en 1974, est entretenu à minima et les chambres des patients, dénuées de douches et toilettes, méritent d’être rénovées et mieux équipées (bouton d’appel, liseuse etc).

Les deux unités sont ouvertes et les patients disposent, sauf contre-indication médicale, d’une liberté d’aller et venir au sein et aux abords de l’hôpital.

Le pôle, dès le mois de janvier 2016, a mis en place un registre d’utilisation des chambres d’isolement, qui mériterait toutefois d’être complété.

La contention ne fait pas partie de la « culture du service », hormis lors des transports aux audiences du juge des libertés et de la détention tenues dans deux autres établissements du groupement hospitalier et qui induisent des déplacements pénibles pour les patients de Coulommiers.

Le mode de prise en charge se caractérise par une forte et précoce articulation avec les services de soins en ambulatoire qui permet de réduire au minimum les temps d’hospitalisation complète, dans le cadre de programme de soins pour les patients en soins sans consentement. La liberté et le respect du patient sont au cœur du projet médical porté par la médecin cheffe de pôle.